2020 – 2ème journée

Dimanche 5 juillet 2020 – Journée à HUIS CLOS

Tarif : 6 € par adultes, gratuit pour les moins de 18 ans.

Il est possible de se restaurer sur place. Une restauration rapide est disponible mais aussi un déjeuner en salle panoramique (réservation en cliquant ici).

Pour les professionnels, réservation de boxe au 06 45 80 45 47.


Programme du 5 juillet 2020


  • Prix Kerbastar
  • Prix Kerbonelen
  • Prix de Villeneuve
  • Prix Kergolio – Vérandaline
  • Prix Yves Guales de Mezaubran – Equicer
  • Prix Hervé De Freslon

Pour information, le Grand-Cross initialement prévu ce 5 juillet est reporté au 14 juillet 2020.


Partants & Résultats


Un peu d’histoire


Le Grand Cross Country de Corlay

La société des courses de Corlay présente un programme réservé uniquement aux galopeurs et plus spécialement aux chevaux d’obstacle. Le Grand Cross Counrty en est l’épreuve reine.

Le parcours de Corlay est reconnu sur le plan national, calant sa notoriété juste derrière les épreuves de Pau, Craon et Lyon. Il a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesse à un point tel qu’on n’hésite pas à associer sa trame aux règles de la dramaturgie du théâtre classique :

  • Unité de temps : la course se déroule traditionnellement le premier dimanche ;
  • Unité de lieu : l’hippodrome du Petit-Paris et son théâtre de verdure enserrant un parcours de 5 500 m de terrain varié sur fond rustique avec ses décors liés aux cultures environnantes. Tantôt verte comme le maïs, jaune or comme les céréales, ocre comme les labours ou gris perle comme les derniers foins. Le tout si possible sous le ciel bleu du meilleur effort avec en toile de fond l’horizon des contreforts de l’Argoat ;
  • Unité d’action : certes les acteurs ne sont pas éternels, mais la succession du talent est assurée. On ne foule pas impunément les « planches » du Petit-Paris si on n’a pas les moyens d’aller jusqu’au bout de son rôle.

Joseph Garin et Michel Le Meur ont écrit une page du Grand Cross

Le Cross de Corlay est répertorié parmi les références de la spécialité avec Pau, Craon, Lyon et quelques autres Chacun établit son quinté derrière Pau et Craon en fonction de ses affinité souvent régionales et parfois un peu chauvines, ce qui se comprend aisément.

En revanche la réussite des éleveurs ne se prête nullement à des considérations subjectives. Les résultats sont là. Vainqueur en 2011 Oke Prince (appartenant à Michel Le Meur du haut-Corlay), en 2012 Sulon (appartenant à Joseph Garin de Sainte Tréphine).

Michel Le Meur (à gauche), Jérôme Follain en retrait et Anthony Thierry

Michel Le Meur (à gauche), Jérôme Follain en retrait et Anthony Thierry

Sans entrer dans les dédales de la généalogie, on peut affirmer que ces deux vainqueurs ont des attaches corlaysiennes avérées. En schématisant on apprend que la mère d’Oke Prince est Ugaïna et à La Senia comme grand-mère. L’origine de cette souche se trouve en Normandie, chez Madame René Couetil. Dans cette lignée, on rencontre également Hélinda gagnante du Grand Steeple Chase de Corlay. Précisons que La Senia et Hélinda ont été entrainée par Eugène Le Chaux. Ce dernier a joué un rôle considérable en prenant des produits qui n’intéressaient pas les normands. Plus tard, Michel Le Meur s’est porté acquéreur d’Ugaïna davantage séduit par l’origine que par les prestations en courses. L’aventure s’est poursuivie avec l’arrivée de deux produits, Oke Prince et Pauillac Mad qui ont une carrière très satisfaisante et des victoires à Corlay. Il est juste de souligner la perspicacité de l’éleveur qui avait confié ses deux poulains en location à l’excellent Jérôme Follain, aidé, en courses par Anthony Thierry, jockey talentueux. Un duo qui engrange des victoires sur le territoire national.

Le Corlaysien SULON remporte le Grand-Cross de Corlay 2012

Le Corlaysien SULON remporte le Grand-Cross de Corlay 2012

Le dernier vainqueur se nomme Sulon, du nom d’une petite rivière locale. Joseph Garin est un ami de longue date de la famille Sévère de Saint-Pol de Léon. Les chevaux finistériens venaient, chaque année, se refaire une santé et un moral à Fontaine Gouarec. Après la mort de Joseph Sévère, les descendants n’ont pas souhaités continuer l’élevage. Tout naturellement ils proposèrent Fest-Noz à Joseph. Pour le remercier, la jument lui a donné Sulon. Confié à Patrice Quinton et monté par Jérôme Zuliani, un duo prestigieux, Sulon a séduit la famille Papot, propriétaire en renom sur le plan national. L’acquisition et la réussite du cheval sont une grande satisfaction et une fierté légitime pour un petit éleveur.

Joseph Garin (à gauche) ,  Jérôme Zuliani, Patrice Quinton

Joseph Garin (à gauche) , Jérôme Zuliani, Patrice Quinton

Pour enjoliver l’histoire mettons-la sur le compte de l’amitié. A la base, Eugène le Chaux avait accepté de prendre les élèves de Mme Couétil en souvenir de René, un ami victime d’un accident mortel en course. N’avait-il pas monté Albatros II vainqueur du Grand Cross de Corlay en 1954, sous les couleurs d’Eugène Le Chaux. Quant à Joseph Garin, l’estime qu’il portait à la famille Sévère ne lui offrait pas d’autre alternative. Michel Le Meur, d’une part, et la famille Papot, de l’autre ne s’en plaindront pas.


Archives du Grand Steeple-chase CC


Des archives éloquentes

Les archives nous rappellent, la victoire de :

  • Lady Marmelade en 2000 entrainée par Xavier Louis Le Stang et montée par F. Roussel ;
  • Gailoorn De Mée en 2001, entrainé par Serge Foucher et monté par M. Gicquel ;
  • Fletcher de Bréon en 2002, entrainé par Jean-Pierre Paillette et monté par P. Bigot ;
  • Indigo en 2003, entrainé par Erick Sotteau et monté par D. Verry ;
  • Ivoire De Beaulieu en 2004, entrainé par Luc Bellet et monté par D. Delorme ;
  • Ivoire De Beaulieu en 2005, entrainé par Luc Bellet et monté par D. Delorme ;
  • Hasary en 2006, entrainé par Jacky Michel Robin et monté par A. Blais ;
  • First Elorn en 2007, entrainée par Christophe Lotoux et montée par A. Thierry ;
  • First Elorn en 2008, entrainée par Christophe Lotoux et montée par A. Thierry ;
  • Lifesize en 2009, entrainée par Gilles Chaignon et montée par R. Delozier ;
  • Lifesize en 2010, entrainée par Gilles Chaignon et montée par R. Delozier ;
  • Oke Prince en 2011, entrainé par Jérôme Follain et monté par A. Thierry ;
  • Sulon en 2012, entrainé par Patrice Quinton et monté par J. Zuliani ;
  • Adélaïde Square en 2013, entrainé par Guillaume Macaire et monté par D. Cottin ;
  • Lady De Crusse en 2014, entrainée par Etienne Leenders et montée par W. Denuault ;
  • Kiss Delacour en 2015, entrainé par Jérôme Follain et monté par A. Thierry.
  • Eufrasie en 2016, entrainée par Thierry Poché et montée par A. Orain ;
  • Steel du Turf en 2017, entrainée par Arnaud Chaillé-Chaillé et montée par T. Coutant ;
  • Uniment en 2018, entrainé par Eric Leray et monté par C. Lefebvre.
  • Fayas en 2019, entrainé par Patrice Quinton et monté par J. Duchêne.

La palme revient à First Elorn gagnante de deux Grands Cross et d’un Steeple. Bretonne pur jus, elle est née dans le Finistère chez Jean-Louis Guillerm et a fait carrière chez Christophe Lotoux, un corlaysien installé à Saint-Brandan. Aujourd’hui, elle goûte aux joies de la maternité (4 poulains). Oke Prince est quant à lui retraité.