Les Courses Hippiques

Dimanche 30 juin Courses à Corlay

Le Grand Cross Country de Corlay

Le Corlaysien SULON remporte le Grand-Cross de Corlay 2012

La société des Courses de Corlay présente un programme réservé uniquement aux galopeurs et plus spécialement aux chevaux de l’Obstacle. Le Grand Cross en est l’épreuve reine.

Le parcours de Corlay est reconnu sur le plan national calant sa notoriété juste derrière les épreuves de Pau, Craon, Lyon. Il a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesse à un point tel qu’on n’hésite pas à associer sa trame aux règles de la dramaturgie du théâtre classique. Unité de temps de lieu et d’action Unité de temps : la courses se déroule traditionnellement le premier dimanche. Unité de lieu : l’hippodrome du Petit Paris et son théâtre de verdure enserrant un parcours de 5500 m en terrain varié sur fond rustique avec ses décors liés aux cultures environnantes. Le vert des maïs, l’or des céréales, l’ocre des labours, le gris perle des derniers foins , le tout si possible sous un ciel bleu du meilleur effort avec en toile de fond l’horizon des contreforts de l’Argoat. Unité d’action. Certes les acteurs ne sont pas éternels. Mais la succession du talent est assurée. On foule pas impunément les « planches » du Petit-Paris si on n’a pas les moyens d’aller jusqu’au bout de son rôle.

Joseph Garin et Michel Le Meur ont écrit une page du Grand Cross.

 Le Cross de Corlay est répertorié parmi les références de la spécialité avec Pau, Craon, Lyon et quelques autres. Chacun établit son quinté derrière Pau et Craon en fonction de ses affinités souvent régionales et parfois un peu chauvines. Ce qui se comprend aisément.

Michel Le Meur (à gauche), Jérôme Follain en retrait et Anthony Thierry

En revanche la réussite des éleveurs ne prête nullement à de considérations subjectives. Les résultats sont là. Vainqueur en 2011 Oke Prince , en 2012 Sulon. Le premier est né chez Michel Le Meur , le Haut Corlay, le second chez Joseph Garin à Sainte Tréphine.

Sans entrer dans les dédales de la généalogies, on peut affirmer que ces deux vainqueurs ont des attaches corlaysiennes avérées. En schématisant on apprend que la mère d’ Oke Prince est Ugaïna et a La Senia comme grand’mère. L‘origine de cette souche se trouve en Normandie chez Madame René Couétil. Dans cette lignée on rencontre également Hélinda gagnante d’un Grand Steeple de Corlay. Précisons que La Sénia et Hélinda ont été entraînées par Eugène Le Chaux. Ce dernier a joué un rôle considérable en prenant des produits qui n’intéressaient pas les entraîneurs normands. Plus tard Michel Le Meur s’est porté acquéreur d’ Ugaina davantage séduit par l’origine que par les prestations en course  L’aventure s’est poursuivie avec l’arrivée de deux produits, Oke Prince et  Pauillac Mad qui ont une carrière très satisfaisante et des victoires à Corlay. Il est juste de souligner la perspicacité de l’éleveur qui avait confié ses deux poulains, en location à l’excellent Jérôme Follain, aidé, en course par Anthony Thierry, jockey talentueux. Un duo qui engrange des victoires sur le territore national.

Joseph Garin (à gauche) , Jérôme Zuliani, Patrice Quinton

Le dernier vainqueur se nomme Sulon, du nom d’une petite rivière locale. Joseph Garin est un ami de longue date de la famille Sévère de Saint-Pol de Léon. Les chevaux finistériens venaient, chaque année, se  refaire une santé et un moral à Fontaine Gouarec. Après la mort de Joseph Sévère, les descendants n’ont pas souhaité  continuer l’élevage. Tout naturellemnt ils proposèrent Fest Noz à Joseph. Pour le remercier, la jument luii a donné Sulon. Confié à Patrice Quinton et monté par Jérôme Zuliani, un duo prestigieux, Sulon a séduit la famille Papot, propriétaires en renom sur le plan national. L’acquisition et la réussite du cheval sont un grand motif de satisfaction et de fierté légitime pour un petit éleveur.

Pour enjoliver l’histoire mettons-la sur le compte de l’amitié. A la base, Eugène Le Chaux avait accepté de prendre les élèves de Madame Couétil en souvenir de René, un ami victime d’un accident mortel, en course.N’avait-il pas monté Albatros II vainqueur du Grand Cross de Corlay en 1954, sous les couleurs d’Eugène Le Chaux père. Quant à Joseph Garin, l’estime qu’il portait à la famille Sévère ne lui offrait pas d’autre alternative. Michel Le Meur, dune part, et la famille Papot, de l’autre ne s’en plaindront pas.

Les Bretons ont relevé le défi

L’imminence de l’évènement nous oblige à l’exercice incontournable du pronostic. Avant de s’y plonger, nous avons momentanément occulté le présent pour réactiver le passé en faisant l’historique de cette belle épreuve depuis le début du siècle.

La lutte toute amicale mais sans concession que se livrent les entraîneurs et les éleveurs de l’Ouest se résume à un équilibre des forces et la décision se termine  par un match nul, 6 victoires partout. Les Bretons et les entraîneurs extérieurs sont donc à égalité. Clin d’oeil aux basketteurs américains de la NBA. Il aura fallu un sixième match pour désigner le Champion USA entre Miami et San Antonio. La comparaison doit s’arrêter là. Elle confine à l’anecdote. Rappelons que les Bretons n’avaient guère de chance de figurer du temps de l’ère Hall, Couétil, Chaignon, Margogne, Rouget. Depuis le début du siècle, les locaux s’en tirent plutôt bien.

First Elorn et Life Size, un doublé de prestige

Life Size (R Delozier) gagnant en2009-10

Les archives sont éloquentes. 2000, victoire de Lady Marmelade entrainée par Xavier Louis Le Stang et montée par F. Roussel. 2001 Galaor (Serge Foucher-M Gicquel). 2002 Fletcher de Bréon (JP Paillette- P Bigot). 2003 Indigo (E Sotteau-D Verry). 2005 Ivoire de Beaulieu (Luc Bellet- D Delorme). 2006 Hasary (J.M Robin- A Blais). 2007-08 First Elorn (C Lotoux- A Thierry). 2009-2010 Life Size (G Chaignon-R Delozier). 2011  Oke Prince (J Follain- A Thierry-M Le Meur). 2012 Sulon (P Quinton- J Zuliani J Garin).

First Elorn (A Thierry) lauréate en 2007-08

La palme revient à First Elorn gagnante de deux Grands Cross et d’un Grand Steeple. Bretonne pur jus, elle est née dans le Finistère chez Jean Louis Guillerm et a fait carrière chez Christophe Lotoux , un corlaysien installé à Saint-Brandan. Aujourd’hui, elle goûte aux joies de la maternité. Aussi prolique à l’élevage qu’en course, elle est la mère de trois élèves. Oke Prince est retraité. Sulon devra défendre son titre et l’honneur des Costarmoricains.

Oke Prince (J Zuliani ) premier en 2011.

 Un mot pour signaler le talent des jockeys lauréats. Dimanche on retrouvera probablement Anthony Thierry, Raphaël Delozier, Dominique Delorme, Anthony Blais qui sont des fidèles du Petit Paris.

Pronostic

Grand Cross de Corlay Sulon face à la coalition anglaise

 

Trois Huit ( A de Chitray) à gauche, gagnant de l’épreuve préparatoire revient avec l’approbation d’Etienne Leenders. Méfiance

Ils sont 13 engagés à vouloir s’approprier la victoire dans ce cross de réputation nationale.

Sulon remet son titre en jeu face à des adversaires de bonne qualité. Le partenaire de Jérôme Zuliani aura l’avantage de connaître le parcours et ses difficultés sur la pointe des sabots. C’est un avantage dûment avéré par le passé. Mais voila. Où en est exactement le vainqueur de l’an passé? Sa dernière sortie dans le Prix Anjou (liste) l’a vu décliner la lutte dans la phase finale. Une épreuve de longue haleine qui a vu le Britannique Shalimar Fromento terminer quatrième. A Compiègne, c’est un autre concurrent d’Outre-manche, Sarika qui avait battu son compatriote, Sulon avait terminé quatrième. Le fait de jouer à domicile peut être un argument plausible. Reste à savoir comment les Britanniques vont appréhender ce parcours. C’est également la question pour Adélaïde Square. Le représentant de Guillaume Macaire s’honore de trois victoires sur trois sorties. Moins confirmée sur les gros parcours, le cheval est, en revanche très au point.. Par ailleurs, on doit retenir, en bon rang, Trois Huit. Il s’est imposé sur cet hippodrome, il y a 15 jours, sous la conduite d’Alain Chitray qui a choisi de monter Sarika. Une indication? Il serait imprudent d’éliminer Rio Tinto retenu par le tandem Follain- Thierry. Les chevaux de qualité ne manquent pas dans l’écurie. Ensuite, il y a les outsiders habitués du Petit-Paris. Cyclotimique, Racoleur en font partie. Désirer a affiché des dispositions à Craon.

Notre Choix

Dans le Prix Ollitrault (Cross) Ekkito (au premier plan) doit jouer les premiers rôles.

Prix Kergolio :  Sanvoirien, Soprano Vallis, Prince des Tartifumes, Rose des Planches, Roxina.

Prix de Villeneuve : Volita Mome, Unic Melo,  Umoss de Coeur, Une de Tracy, Une des Planches.

Prix Le Gualès : Marinas, Quadagold, Ruse des Planches, Mon Ami Jo, Toro Tito

Prix Kerbastard : Hallowin, Kalis, Selling Gold, Boathouse, Mockingbird.

Grand Cross de Bretagne : Shalimar Fromento, Sulon,  Trois Huit, Adelaide Square, Sarika, Rio Tinto,

Prix de Kerbonelen : Vaheoz,Vol d’Or, Vikipia, Volubilis, Vive d’Authe.

Prix Ollitrault : Tyrol Bleu,EkKito, Hope du Lemo, Naguano, Quartz.

 

Un trio de choc dans la foulée d’Adélaïde Square

L’arrivée Adelaîde Square ( D Cottin) prend le meilleur sur Racoleur ( D Delorme)

Le Grand Cross 2013 a rendu son verdict sur le coup de 17 h. Il a consacré un excellent cheval qui fera  carrière si tout se passe bien. Quatre sorties en 2013 et autant de victoires. Un concurrent tout neuf avec ses 18 sorties à l’âge de 7 ans.

On connaît le palmarès de son entraîneur Gullaume Macaire et celui de son jockey David Cottin. C’et ce qui se fait de mieux ou presque sur le territoire national en matière d’Obstacle. Mais qui ést donc Jean Yves Touzaint, le propriétaire?

Le podium Jean Yves Touzaint ( au centre) savoure sa victoire

Lors de la remise des récompenses, sur le podium, un petit homme discret savourait son succès sans une manifestation de joie ostentatoire. Et pour cause, l’heureux propriètaire est un habitué des remises de récompenses. Il a été un excellent cavalier de concours complet plusieurs fois champion de France dans la spécialité dans les années 70-80 ans. Il est le père de Nicolas qui est l’un de nos meilleurs cavaliers. A 64 ans, Jean Yves continue de monter, en Amateurs. Pour son plaisir et pour la mise au point de ses jeunes chevaux dressés pour la vente. Associé avec Guillaume Macaire pour la carrière de courses d’Adélaïde Square, Jean Yves Touzaint a connu, à Corlay, un grand moment de satisfaction. Les années passées, l’élévage corlaysien avait brillé avec Michel Le Meur et Joseph Garin. Aujourd’hui le lauréatélevé par la prestigieuse famille Devin a pris le relais avec la complicité du duo Macaire-Cottin. Et cette transition n’est pas pour déplaire aux dirigeants corlaysiens tout en appréciant à leur juste valeur les prestations d’Oke Prince et Sulon. 

Rien à ajouter sur la victoire d’Adelaïde Square si ce n’est que David Cottin l’a monté en grande confiance, l’économisant durant le parcours pour venir avec, à propos battre, ses rivaux au moment voulu.

La Garenne   –    Racoleur ( D Delorme) anime les débats Rio Tinto ( A Tjerry) et Shalimar Fromento ( J Reverley

 Racoleur, son dauphin, a remarquablement couru. Pointé à la pointe du combat, il s’est vaillamment défendu ne concédant que 2 longueurs àu lauréat. Une belle satisfaction pour Dominique Delorme, cavalier émérite qui connaît le Petit-Paris, de longue date. C’est très utile dans ce contexte. Sulon a rassuré son entourage. Sa course du Lion d’Angers avait nourri quelques inquiétudes à son égard. Sa troisième place est méritoire. Peut-être n’était-il pas  aussi frigant que l’an passé. Encore faut-il compte de l’opposition qui était d’un bon niveau puisque le Britannique Shalimar Fromento a dû se contenter de la quatrième place.

Rio Tinto ( A Thierry) plonge devant Désirer ( S Paillard) et Racoleur

Notons le doublé du jockey Kevin Nabet. Aussi à l’aise en obstacle, ce jeune jockey, à la monté energique, aconduit à la victoire Tenessi du Soleil (steeple) et Vol d’Or ( plat ). Victoire sympathique de Quartz Ball entraîné par Serge Hamon et monté par Medhdi Dadouh cavalier aussi efficace qu’expérimenté.

Prochaine réunion le 14 juillet.

Grand Steeple de Corlay.

Cyclotimique ( M Dadouh) mène bon train devant Racoleur (D Delorme ) et Adelaide Square ( D. Cottin)